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miércoles, 14 de agosto de 2013

Pour la francophonie.

Ce matin, j’ai parlé avec David Ben Gourion de la libération des 26 terroristes – Par Jonathan-Simon Sellem

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Jonathan-Simon Sellem
Jonathan-Simon Sellem
« En ce jour si triste où le gouvernement Israélien vient de libérer 26 terroristes palestiniens, 26 assassins de nos frères et soeurs, j’ai ressenti le besoin de venir parler à David Ben Gourion chez lui.
Que, de là où il est, il nous donne la force d’être ce que nous sommes, peu importe ce que pense le monde ; ce qui compte c’est notre sécurité et notre droit inaliénable à vivre dans l’Etat d’Israël, Etat Juif, Etat des Juifs. » – Jonathan-Simon Sellem – 14 août 2013


C’est par ces mots que je termine ma visite, ce matin, de la maison du leader historique d’Israël, David Ben Gourion. Il est peu d’hommes sur terre dont j’admire la vie, les aboutissements et le courage et Ben Gourion fait parti de ceux-la. Si j’avais été à Jérusalem plutôt qu’à Tel-Aviv, j’aurais visité le musée Menahem Begin – que je connais déjà par coeur dans ses moindres recoins. Mais dans des lieux pareils, on ne cherche pas vraiment à découvrir de nouvelles choses quand on y retourne pour la 20ème fois – ce que l’on veut, c’est pouvoir parler avec ceux qui jadis résidaient là.
La grande bibliothèque au 1er étage
La grande bibliothèque au 1er étage
Quand, au réveil, j’ai allumé la télévision, j’ai d’abord entendu sur BFM TV « la nouvelle provocation d’Israël qui pourrait mettre un coût d’arrêt aux négociations de paix: le gouvernement Netanyahu annonce la construction de milliers de logements dans les colonies de Cisjordanie ». Puis la journaliste de continuer : « Et Israël qui a lancé un raid sur la bande de Gaza… » Avant de conclure :« Et Israël qui vient de libérer 26 prisonniers palestiniens ». Sur l’écran défilent les images de femmes arabes qui chantent des louanges de liberté. Qui chantent l’amour. Mais l’amour de quoi ? L’amour de ces hommes, tous emprisonnés pour avoir assassiné des civils ? Je vois ces images où les « prisonniers » sont reçus en héros. Est-ce qu’une société normalement constituée, saine moralement, peut prendre pour héros des hommes et des femmes qui ont tué des gens sans défense ?
Je suis donc dans la maison de David Ben Gourion.
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Je suis dans sa cuisine, devant les couverts qu’il utilisait pour prendre son petit déjeuner. Il est 8 heure du matin. Il aurait pu être là, devant moi, son journal à la main. La tasse, vide ce matin, aurait pu être pleine de café. Et bien que seul dans cette pièce, je le ressens. Mieux encore, je sens sa présence. Toute la maison de Ben Gourion dégage une odeur qui lui est propre.
Dans la salle du fond, au rez-de-chaussée – son abri, une première bibliothèque. Livres en hébreu, anglais, yiddish et même français. Du « traité de Philosophie » à « l’Ethique Juive » en passant par le « Journal » de Hertzl.
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Dans les étagères du bas, des magazines et des journaux d’époque. J’en prend un au hasard. « The Jewish Chronicle » daté du 21 juillet 1967. En une « Les leaders arabes votent contre la paix. » Rien ne change. En page 7, un article d’Elie Wiesel, « La douleur de la victoire ». Au milieu de l’article s’ouvre un paragraphe: « l’ami » Français. En voici la meilleure traduction possible:
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« C’est sur le plan humain que la désertion de France nous a fait mal car, contrairement à la plupart des Français, beaucoup d’Israéliens ont continué à considérer de Gaulle, non seulement comme un « ami et allié » sur qui on pouvait compter, mais aussi comme une conscience. Tant pis – nous n’aurions pas dû être aussi naïfs. »
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Là encore, rien n’a changé.
Et dans ma tête j’entends les condamnations des Nations. J’entends les critiques. J’entends toujours et encore la haine des pro-palestiniens qui remettent encore et toujours en question le droit à l’existence d’Israël. Même dans les bouches des responsables politiques du monde entier – des leaders « amis » - on entend encore qu’Israël « a le droit d’exister et le droit à la sécurité ». La phrase est tellement banale qu’on ne l’entend même plus. Pourtant, si l’on considère que l’obscurité n’existe que parce qu’il manque de la lumière, de la même manière je considère que l’on ose encore prononcer ces mots parce que pour de nombreux humains, Israël ne devrait pas exister.
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Dans la chambre de Ben Gourion, devant son lit, à côté de sa radio, j’imagine le vieux leader se réveiller le matin, après une très courte nuit de sommeil, agité par des millions d’informations à prendre en compte pour sauvegarder la vie de millions de Juifs. Ben Gourion portait des valeurs qui nous sont chères, dont celles du judaïsme. Il n’était pas très pratiquant, mais portait en lui l’ADN juif, celui de l’éthique, ce gène qui dit: « contre vents et marées, protège la vie des tiens ».
Ben Gourion aurait-il relâché les terroristes libérés ce matin ? Non. Je ne le crois pas. J’en suis sûr. Ben Gourion n’aurait jamais pu remettre en liberté des meurtriers condamné par une justice libre et indépendante. D’autant plus qu’aucun de ces assassins ne s’est excusé ni n’a exprimé le moindre regret.
En fait, plus je marche dans cette maison, plus je réalise que l’Etat d’Israël perd ses valeurs morales. Cette libération massive résonne dans ma tête comme une alarme : réveillons-nous ! Sortons de cette léthargie qui nous paralyse ! Soyons qui nous sommes et nous ce que les autres voudraient que nous soyons.
Même contre la paix je n’accepte pas que l’on tue une deuxième fois une victime. Et quand bien même, cette paix ne pourrait alors qu’être illusoire. Malheureusement, j’ai l’impression que pour des considérations diverses, les politiciens israéliens qui sont aux affaires depuis 25 ans perdent automatiquement la trace de leur ADN dès lors qu’ils sont élus.
Par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews 

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