ENQUÊTE:
Infiltration d’agents au cœur des organisations ennemies, sabotages clandestins, éliminations ciblées, raids de commandos… autant de missions menées par les services secrets israéliens, considérés comme les meilleurs du monde.
Mais cette réputation est-elle justifiée ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leurs opérateurs sont-ils formés ? Quels ont été leurs succès et leurs échecs ? La seule façon pour Israël d’éviter le sort funeste que lui promettent ses ennemis, c’est d’anticiper toute action adverse. Ainsi, depuis sa création, l’État hébreu a mis l’accent sur le renseignement, les opérations clandestines et les raids préventifs pour annihiler toute menace.
Avec l’ouvrage « Les services secrets israéliens. Aman, Mossad et Shin Beth« *, Éric Denécé et David Elkaïm, spécialistes du renseignement et du Proche-Orient, donnent à comprendre la communauté du renseignement israélienne dans son ensemble : Shin Beth (sécurité intérieure), Aman (renseignement militaire), Mossad (renseignement extérieur) et autres Sayerot (forces spéciales de Tsahal).
Ils passent aussi au crible leur organisation, les différentes actions qu’ils ont eu à mener, leurs relations avec le monde politique, mais aussi, leurs échecs. Beaucoup d’organismes et d’opérations sont ici évoqués pour la première fois : les capacités d’écoute et de guerre informatique de l’Unité 8200 ; les réseaux d’informateurs implantés au Liban ; le « service action » du Mossad ; les raids clandestins des forces spéciales en Syrie à la recherche des armes chimiques ; et surtout, la guerre secrète contre l’Iran, afin de saboter le développement du programme nucléaire de Téhéran et préparer d’éventuelles frappes aériennes.
Premier livre français sur le sujet depuis plus de 20 ans, écrit par deux spécialistes en contact avec des membres des services israéliens, cet ouvrage aborde l’ensemble des services d’espionnage, de sécurité et d’opérations spéciales de l’État hébreu, y compris les plus méconnus. Il en décrypte le fonctionnement, les opérations, les succès, les échecs et les défis.
Petit État entouré de voisins hostiles – sa superficie équivaut à deux départements français – Israël, dos à la Méditerranée, ne dispose d’aucun espace de repli en cas d’invasion. Ses dirigeants savent pertinemment qu’il pourrait être rayé de la carte à l’occasion d’une invasion militaire. La seule façon pour l’État hébreu d’éviter un sort que lui promettent ses ennemis, c’est d’anticiper toute offensive adverse, voire de réduire à néant le développement de leurs forces armées afin que la menace ne prenne jamais forme. Ainsi, depuis sa création, Israël a mis l’accent sur le renseignement (sans lequel sa sécurité est impossible à assurer), sur les opérations spéciales et clandestines, et sur les guerres préventives.
Varash est la contraction de Va’adat Rashei Hasheroutim, ce qui signifie « Le Comité des Chefs de services », institution secrète israélienne qui regroupe les directeurs des différents services de renseignement israéliens :
- Aman (chargé de la sécurité militaire);
- le Mossad (agence de renseignement extérieur);
- le Shin Beth (service de sécurité intérieure).
Cet ouvrage est le premier à présenter les unités d’écoute et de cyber-guerre israélienne, les unités spéciales d’infiltration du renseignement militaire et du Shabak, les forces d’action clandestines opérant en Syrie à la recherche des armes chimiques, les opérations de renseignement pour saboter le développement du nucléaire iranien et préparer d’éventuelles frappes aériennes, les assassinats ciblés du Mossad (notamment l’opération de Dubai et l’élimination d’Imad Mugnieh), ainsi que le business du renseignement (reconversion des anciens des services comme mercenaires et consultants privés partout dans le monde).
Les services secrets israéliens. Aman, Mossad et Shin Beth*, éditions Tallandier, Paris, 2014.
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