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viernes, 28 de febrero de 2014

La culpable ambivalencia del general Franco con los judíos


www.liguedefensejuive.com/

LDJ






Entre los países neutrales de Europa, la España de Franco permitió el mayor salvamento de judíos. En Suiza se refugiaron 21.000 judíos , en España fueron de camino hacia la libertad 50.000 judíos. Son dos situaciones que no pueden compararse.Los judíos  huían hacia España ,antes que a otros lugares, porque podían proseguir el viaje atravesando los mares. La Suiza era un refugio sin escapatoria, peligrosa y regularmente amenazada por la Werhmacht.

(...)

Los aliados y los USA  el primero deberían haber concedido visados con mayores facilidades y comprometerse en una política voluntaria de apoyo a los judíos que huían de los nazis. Franco debería de haber abierto sus fronteras a los fugitivos que llegaban desafiando todos los riesgos. Decenas de miles de judíos suplementarios habrían podido escapar entonces de la Gestapo y se habrían salvado.





lire l’article de LA SHOAH REVISITEE en cliquant sur le lien ci-après
http://la-shoah-revisitee.org/233-lambivalence-coupable-du-general-franco-envers-les-juifs-1940-1944/



L’ambivalence coupable du Général Franco envers les Juifs. 1940-1944.

Parmi les pays neutres d’Europe, l’Espagne de Franco a permis le sauvetage du plus grand nombre de Juifs. Alors que 21 000 Juifs se sont réfugiés en Suisse, 50 000 Juifs ont transité par l’Espagne vers la liberté.[1] Deux situations qui ne sont pas comparables. Les Juifs fuient avant tout vers l’Espagne d’où ils peuvent continuer leur voyage au-delà des mers. La Suisse reste pour eux un refuge sans issue, dangereusement et régulièrement menacé d’invasion par la Wehrmacht.[2]
 Pour un Juif l’Espagne est pourtant un pays hostile, où il ne faut pas s’attarder. Les 6 000 Juifs qui se trouvent en Espagne au début de la guerre civile ont tous dû s’exiler et le pays en 1939 est pratiquement « sans Juifs».[3] Le général Franco n’oublie pas que 8 000 Juifs étrangers ont combattu contre lui dans les rangs des brigades internationales.[4] En mars 1939, l’Espagne a conclu un pacte avec l’Allemagne qui rapproche les deux pays sur les plans politique, militaire, et économique. Ce même mois, l’Espagne signe le pacte Anti-Komintern qui lie l’Allemagne, l’Italie et le Japon contre le communisme. A partir de fin juillet 1941, 47 000 volontaires de la division Azul combattent avec les Allemands sur le front russe.[5] Autant de circonstances inquiétantes qui forcent les Juifs, qui ont réussi à y arriver, à quitter l’Espagne de Franco aussi rapidement que possible.
 Le désastre les a guettés à l’automne 1940. Le 13 octobre, Hitler a rencontré Franco à Hendaye. Le Führer insiste alors, sans succès, pour que ses troupes puissent passer par l’Espagne établir des bases opérationnelles pour attaquer Gibraltar et envahir l’Afrique du Nord.[6] Les tortionnaires de la Gestapo ont toujours suivi l’arrivée de l’armée allemande.
 L’Espagne, un pays dévasté par des années de guerre civile, n’est plus qu’une nation ruinée et affamée. Plus de 100 000 républicains espagnols encore réfugiés en France créent un climat de suspicion envers les Juifs qui arrivent. Le gouvernement de Franco n’a pas les moyens  matériels d’en accueillir un grand nombre. Ils doivent, selon l’expression du ministre des Affaires étrangères, passer dans « notre pays comme la lumière passe à travers le verre, ne laissant aucune trace (…) en aucune circonstance nous ne permettrons aux Juifs de rester en Espagne».[7] Cette convergence des intérêts de Franco et des réfugiés est malheureusement très insuffisante pour assurer le salut d’un maximum de Juifs. Encore faut-il qu’ils puissent fuir l’Europe occupée, qu’ils aient trouvé un pays de destination finale et que Franco ne les aient pas refoulés.
 Les visas espagnols, portugais, américains et les titres de transport nécessaires pour traverser légalement la frontière espagnole sont difficiles à obtenir. En France l’amiral Darlan, Premier ministre, déclare pourtant le 25 juin 1941 que « tout doit être mis en œuvre pour le départ des Juifs à l’étranger ».[8] Pierre Laval qui lui succède le répète quelques mois plus tard.[9]   Mais au fil des mois les obstacles vont se multiplier.
 Aux Etats-Unis, Frida Kirchway écrit dans The Nation le 28 décembre 1940 : « Le Département d’Etat ne refuse pas les visas. Simplement, il met en place une ligne d’obstacles qui s’étend de Washington à Lisbonne et Shanghai ».[10] En juillet 1941 tous les consulats américains en Europe occupée sont fermés. Les demandes de visas sont désormais traitées à Washington où des mois sont nécessaires pour qu’une décision soit prise. L’attente est insupportable et souvent, lorsque le visa arrive enfin, il est trop tard, le demandeur a été arrêté et déporté. Ce visa  sera dorénavant refusé à tout candidat « dont un parent au premier degré (…) réside encore dans un territoire sous le contrôle d’un gouvernement qui est opposé à la forme de gouvernement des Etats-Unis ».[11] Toute l’Europe occupée est concernée.
 Malgré la guerre le Reich continue de précipiter les Juifs sur les routes  en les privant de tout moyen de vivre. Un terme est mis à cet exode le 20 mai 1941 avec l’interdiction de départ de tous les territoires occupés.[12] Le 23 octobre cette interdiction s’étend à tous les Juifs du Reich.[13] A l‘expulsion succède l’anéantissement. 
 Vichy a soumis les Juifs sur le départ à l’obtention d’un visa de sortie dans des conditions administratives difficiles. Fin juillet 1942 Vichy annule tous les visas de sortie.[14] La période de sauvetages légaux se termine. A la suite de l’occupation de la France en novembre 1942, l’armée allemande boucle la frontière des Pyrénées. A quelques exceptions près, la frontière ne peut plus être franchie qu’illégalement, en prenant tous les risques que cela comporte. Les chiffres en témoignent. 40 000 Juifs arrivent en Espagne de juin 1940 à novembre 1941, seulement 11 000 les trois années suivantes.[15]
 Trois groupes de Juifs ont été « illégaux » depuis le départ. Les apatrides, les hommes en âge de porter des armes et des militaires alliés, prisonniers en fuite. Tous ces clandestins doivent quitter l’Espagne dans les jours qui suivent leur arrivée sinon ils sont emprisonnés dans des conditions très dures dans le trop fameux camp de Miranda de Ebro.[16]
 Tous les fugitifs « illégaux » ont besoin de secours pour survivre et d’aide pour obtenir des documents leur permettant de poursuivre leur voyage. Les organisations caritatives juives américaines malgré leur bonne volonté n’arrivent pas à des résultats tangibles. Le gouvernement de Madrid s’oppose à leur installation.[17] Carlton Hayes, l’ambassadeur américain à Madrid, refuse d’intervenir. Washington lui a enjoint de prendre les mesures nécessaires « au succès de la guerre et s’abstenir de participer à toute forme d’opération de soutien humanitaire ». Il doit d’abord prendre en charge les prisonniers alliés et les résistants français et polonais en âge de se battre.[18]
 Le comportement de l’Espagne est blâmable à d’autres titres. Madrid a renvoyé des réfugiés juifs après qu’ils aient franchi la frontière.[19] Arrêtés à leur retour en France, leur sort est scellé. En mars 1943, sous la pression des Allemands, l’Espagne ferme sa frontière. A l’époque, cela revient à refouler les arrivants qui deviennent la proie facile de la Gestapo.[20]  Le 7 avril, Winston Churchill intervient et menace l’Espagne : « Si le gouvernement espagnol va jusqu’à refouler ces infortunées personnes cherchant à échapper aux horreurs de la domination nazie, et s’il allait plus loin et commettait l’infamie de les livrer aux autorités allemandes, ce serait la fin définitive de nos bonnes relations ».[21] Prudent, Franco cède. L’Espagne, exsangue, a besoin de plus d’un million de tonnes de grains et de pétrole et seuls les Alliés sont à même de les lui fournir.[22]
 Franco n’est pas plus accueillant avec ses propres nationaux. Fin 1942 la Gestapo donne jusqu’au 31 mars 1943 aux pays neutres pour rapatrier leurs ressortissants juifs vivant dans les territoires occupés, après quoi ils subiront le sort des autres. Le délai est plusieurs fois repoussé, Madrid n’étant manifestement pas pressé de sauver ses Juifs émigrés à l’étranger depuis de longues années, mais toujours inscrits sur les registres des consulats espagnols.[23]Ils sont 3 000 en France que Madrid aurait dû accueillir. Le gouvernement espagnol réduit ce nombre à 350 et seuls 250 arrivent en Espagne.[24] Les quelque 600 à 700 Juifs sépharades de Grèce, qui ont conservé la nationalité espagnole, ne connaissent pas un sort meilleur. L’Espagne tergiverse et fin juillet 1943 les Allemands, n’obtenant pas de réponse, déportent au camp de concentration de Bergen Belsen tous ceux qu’ils peuvent arrêter. Une quarantaine de Juifs y trouvent la mort.[25]  
 Les Alliés et au premier rang les Etats-Unis auraient dû accorder des visas plus libéralement et s’engager dans une politique volontaire de soutien aux Juifs qui fuient les nazis. Franco aurait dû ouvrir ses frontières à tous ceux qui y parvenaient, bravant tous les dangers. Des dizaines de milliers de Juifs supplémentaires auraient alors échappé à la Gestapo et auraient été sauvés.

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