François Hollande, vous êtes le bienvenu en Israël ! – Par Jonathan-Simon Sellem
Publié le : 17 octobre 2013
En pleine campagne électorale pour tenter de remporter la 8ème circonscription des Français de l’étranger, la plupart des médias français m’ont tendu leurs micros afin de découvrir « qui se cache derrière Véronique Genest ? »
Canal Plus a dépêché une équipe à Tel-Aviv pendant 4 jours. D’autres médias m’ont accueilli à Paris. A Europe 1, j’avais donné un entretien téléphonique. Et voilà ce que je disais, à l’époque, du Président français François Hollande:
En fin de compte, Hollande est bien meilleur que Sarkozy d’un point de vue israélien. D’un point de vue français je ne suis pas sur. Mais je pense que c’est vraiment un ami d’Israël. Et Manuel Valls, Pierre Moscovici ou encore Michel Sapin aussi. A part Taubira, qui est un scandale pour la France, il n’y a pas grand chose à dire.Force est de constater que, depuis mars 2013, je n’ai pas changé d’avis sur le Président français.
Mais parlons de François Hollande. Je ne vais pas le comparer, une fois encore, à Nicolas Sarkozy. Je ne vais pas répéter que Sarkozy a vendu la France au Qatar. Que Sarkozy a trahi Israël. Qu’il a trahi les Juifs. Je ne veux même pas me souvenir des condamnations à l’occasion de la neutralisation du terroriste Al Mahbouh, ni de la flottille, ni de Plomb Durci.
Non, je veux parler uniquement de François Hollande et de la raison pour laquelle je compte le féliciter, lorsqu’il sera en Israël dans les prochaines semaines. Car oui, aussi surprenant que cela pourrait paraître, en tant que Franco-Israélien, il faut féliciter François Hollande.
Déjà, je veux le féliciter car c’est le premier Président français depuis des générations qui ne croit pas être un magicien : c’est le seul qui sait qu’il ne résoudra pas le conflit israélo-arabe. Il sait que la voix de la France est inaudible dans la région. Il sait qu’à part les millions offerts aux Palestiniens par les contribuables français via Laurent Fabius, personne n’est prêt à écouter ce qu’un pays dont la politique étrangère est gangrénée par le pro-arabisme a à dire.
Je note au passage que François Hollande, lors de l’opération anti-terroriste Pilier de Défense, n’a jamais utilisé le termes « force disproportionnée » pour attaquer Israël. Il sait que le terrorisme islamisme se combat par les armes et non par la parole. Il le sait. Pas ses prédécesseurs.
Je note aussi que François Hollande a lancé une opération armée majeure pour combattre les terroristes islamistes au Mali. Cela prouve au moins qu’il comprend le danger d’avoir des terroristes « à la porte du domicile » – et donc, il sait le besoin d’Israël de se défendre quand les terroristes sont déjà « dans le salon ».
Et je me souviens des premiers pas de François Hollande dans la diplomatie internationale. Recevant un émissaire palestinien à l’Elysée, il avait eu la force et le courage de changer le cap donné par Sarkozy: « Monsieur, sachez que la France ne peut accepter un Etat Palestinien que par le biais de négociations pacifiques avec Israël. Vous avez besoin de processus de paix, pas de proclamation ! »
Je remarque aussi qu’il était prêt à lancer une opération armée, contre vents et marées, en Syrie. Il en a été empêché par Obama, un Président américain sans envergure. Et si en Syrie « rebelles » comme « loyalistes » valent la même chose à mes yeux, cela démontre l’intention forte de la France de s’imposer comme muraille face à la radicalisation islamiste à travers le monde.
Jonathan-Simon Sellem
Il serait ainsi facile de critiquer Valls, Sapin ou Moscovici. Mais ils font leur boulot. Valls lutte contre l’antisémitisme comme jamais cela n’a été fait au cours des 20 dernières années. Sapin et Moscovici, tous les deux amis d’Israël, font leur boulot selon leurs convictions. Qui peut leur reprocher d’appliquer le programme promis pendant la campagne ?
Alors oui, il y a Taubira… Ou encore Benguigui… Ou Duflot ! Mais rendons-nous à l’évidence : quel gouvernement a agi avec amitié envers Israël autant que celui de Hollande ?
Lui, Monsieur le Président, ne se dit pas « ami » d’Israël. Mais d’un autre côté, il ne traite pas Netanyahu de « menteur ». Par contre, il reçoit Netanyahu en grande pompe à Toulouse pour commémorer les victimes du massacre de Merah.
Oui, il ne clame pas sur tous les toits qu’il est « l’ami indéfectible d’Israël » mais quand Sarkozy le dit et que, quelques semaines plus tard, c’est le premier Président de l’histoire d’Israël qui a le toupet de déclarer, dans l’enceinte même de la Knesset »Divisez Jérusalem ! », alors on se pose des questions.
Oui, il ne parle pas de « son amitié hors du commun » avec Netanyahu, mais il ne va pas donner non plus un discours à Genève pour dire à la diaspora juive : « Faites tomber les murs de Jéricho ! »
Quand François Hollande sera en Israël, j’applaudirai des deux mains. Et j’encouragerai Fleur Pélerin, la Ministre aux Nouvelles Technologies qui doit l’accompagner, à s’inspirer du modèle israélien – de la Start Up Nation.
Et puis, François Hollande est aussi le Président qui, discrètement, a mis un terme au projet raciste de la sénatrice UDI d’interdire l’abattage casher en France. Tout comme il se bat, discrètement mais sûrement, contre l’interdiction de la circoncision.
Je dénoncerai, comme il se doit, l’attitude des employés du Consulat Général de France à Jérusalem, je critiquerai le rôle de ce consul également « Ambassadeur de France en Palestine », mais je le remercierai. Je l’encouragerai à ouvrir bien grands les yeux sur l’Iran et à ne surtout pas croire que Rohani est un démocrate. Et je lui dirai aussi tout son courage pour avoir dénoncer, à sa manière, tout le montage en épingle fait autour de Stéphane Hessel. Je laisse le lecteur libre d’interprétation de ces mots donnés lors des obsèques du vieillard sénile :
« Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. »Alors coupons court dès à présent à la peur du nouvel Ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave : non, les Franco-israéliens ne devraient pas faire de ce voyage présidentiel un calvaire pour le Président. Et même si l’Ambassade me boycotte toujours, moi, le Franco-israélien sioniste et républicain, et même si vos employés me refusent l’accès aux personnalités françaises en déplacement dans mon pays, sachez, Mr. Maisonnave, que les Israéliens, les Franco-israéliens, n’agiront pas comme des sauvages. Nous ne serons pas les Palestiniens de Chirac en 1996 ! Ce déplacement de François Hollande devrait être le plus calme et le plus paisible possible. De vrais vacances pour lui à en croire ce que l’on voit de ses déplacements à la télévision française. Monsieur Maisonnave, vous pouvez boycotter autant que faire ce peut le principal média franco-israélien, vous pouvez tourner le dos à nos centaines de milliers de lecteurs, il n’en demeure pas moins que lorsqu’il sera en Israël, François Hollande n’entendra qu’une chose de ma part : Merci Monsieur le Président.
Par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
François Hollande, vous êtes le bienvenu en Israël ! – Par Jonathan-Simon Sellem
Publié le : 17 octobre 2013
Canal Plus a dépêché une équipe à Tel-Aviv pendant 4 jours. D’autres médias m’ont accueilli à Paris. A Europe 1, j’avais donné un entretien téléphonique. Et voilà ce que je disais, à l’époque, du Président français François Hollande:
En fin de compte, Hollande est bien meilleur que Sarkozy d’un point de vue israélien. D’un point de vue français je ne suis pas sur. Mais je pense que c’est vraiment un ami d’Israël. Et Manuel Valls, Pierre Moscovici ou encore Michel Sapin aussi. A part Taubira, qui est un scandale pour la France, il n’y a pas grand chose à dire.Force est de constater que, depuis mars 2013, je n’ai pas changé d’avis sur le Président français.
Mais parlons de François Hollande. Je ne vais pas le comparer, une fois encore, à Nicolas Sarkozy. Je ne vais pas répéter que Sarkozy a vendu la France au Qatar. Que Sarkozy a trahi Israël. Qu’il a trahi les Juifs. Je ne veux même pas me souvenir des condamnations à l’occasion de la neutralisation du terroriste Al Mahbouh, ni de la flottille, ni de Plomb Durci.
Non, je veux parler uniquement de François Hollande et de la raison pour laquelle je compte le féliciter, lorsqu’il sera en Israël dans les prochaines semaines. Car oui, aussi surprenant que cela pourrait paraître, en tant que Franco-Israélien, il faut féliciter François Hollande.
Déjà, je veux le féliciter car c’est le premier Président français depuis des générations qui ne croit pas être un magicien : c’est le seul qui sait qu’il ne résoudra pas le conflit israélo-arabe. Il sait que la voix de la France est inaudible dans la région. Il sait qu’à part les millions offerts aux Palestiniens par les contribuables français via Laurent Fabius, personne n’est prêt à écouter ce qu’un pays dont la politique étrangère est gangrénée par le pro-arabisme a à dire.
Je note au passage que François Hollande, lors de l’opération anti-terroriste Pilier de Défense, n’a jamais utilisé le termes « force disproportionnée » pour attaquer Israël. Il sait que le terrorisme islamisme se combat par les armes et non par la parole. Il le sait. Pas ses prédécesseurs.
Je note aussi que François Hollande a lancé une opération armée majeure pour combattre les terroristes islamistes au Mali. Cela prouve au moins qu’il comprend le danger d’avoir des terroristes « à la porte du domicile » – et donc, il sait le besoin d’Israël de se défendre quand les terroristes sont déjà « dans le salon ».
Et je me souviens des premiers pas de François Hollande dans la diplomatie internationale. Recevant un émissaire palestinien à l’Elysée, il avait eu la force et le courage de changer le cap donné par Sarkozy: « Monsieur, sachez que la France ne peut accepter un Etat Palestinien que par le biais de négociations pacifiques avec Israël. Vous avez besoin de processus de paix, pas de proclamation ! »
Je remarque aussi qu’il était prêt à lancer une opération armée, contre vents et marées, en Syrie. Il en a été empêché par Obama, un Président américain sans envergure. Et si en Syrie « rebelles » comme « loyalistes » valent la même chose à mes yeux, cela démontre l’intention forte de la France de s’imposer comme muraille face à la radicalisation islamiste à travers le monde.
Jonathan-Simon Sellem
Il serait ainsi facile de critiquer Valls, Sapin ou Moscovici. Mais ils font leur boulot. Valls lutte contre l’antisémitisme comme jamais cela n’a été fait au cours des 20 dernières années. Sapin et Moscovici, tous les deux amis d’Israël, font leur boulot selon leurs convictions. Qui peut leur reprocher d’appliquer le programme promis pendant la campagne ?
Alors oui, il y a Taubira… Ou encore Benguigui… Ou Duflot ! Mais rendons-nous à l’évidence : quel gouvernement a agi avec amitié envers Israël autant que celui de Hollande ?
Lui, Monsieur le Président, ne se dit pas « ami » d’Israël. Mais d’un autre côté, il ne traite pas Netanyahu de « menteur ». Par contre, il reçoit Netanyahu en grande pompe à Toulouse pour commémorer les victimes du massacre de Merah.
Oui, il ne clame pas sur tous les toits qu’il est « l’ami indéfectible d’Israël » mais quand Sarkozy le dit et que, quelques semaines plus tard, c’est le premier Président de l’histoire d’Israël qui a le toupet de déclarer, dans l’enceinte même de la Knesset »Divisez Jérusalem ! », alors on se pose des questions.
Oui, il ne parle pas de « son amitié hors du commun » avec Netanyahu, mais il ne va pas donner non plus un discours à Genève pour dire à la diaspora juive : « Faites tomber les murs de Jéricho ! »
Quand François Hollande sera en Israël, j’applaudirai des deux mains. Et j’encouragerai Fleur Pélerin, la Ministre aux Nouvelles Technologies qui doit l’accompagner, à s’inspirer du modèle israélien – de la Start Up Nation.
Et puis, François Hollande est aussi le Président qui, discrètement, a mis un terme au projet raciste de la sénatrice UDI d’interdire l’abattage casher en France. Tout comme il se bat, discrètement mais sûrement, contre l’interdiction de la circoncision.
Je dénoncerai, comme il se doit, l’attitude des employés du Consulat Général de France à Jérusalem, je critiquerai le rôle de ce consul également « Ambassadeur de France en Palestine », mais je le remercierai. Je l’encouragerai à ouvrir bien grands les yeux sur l’Iran et à ne surtout pas croire que Rohani est un démocrate. Et je lui dirai aussi tout son courage pour avoir dénoncer, à sa manière, tout le montage en épingle fait autour de Stéphane Hessel. Je laisse le lecteur libre d’interprétation de ces mots donnés lors des obsèques du vieillard sénile :
« Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. »Alors coupons court dès à présent à la peur du nouvel Ambassadeur de France en Israël, Patrick Maisonnave : non, les Franco-israéliens ne devraient pas faire de ce voyage présidentiel un calvaire pour le Président. Et même si l’Ambassade me boycotte toujours, moi, le Franco-israélien sioniste et républicain, et même si vos employés me refusent l’accès aux personnalités françaises en déplacement dans mon pays, sachez, Mr. Maisonnave, que les Israéliens, les Franco-israéliens, n’agiront pas comme des sauvages. Nous ne serons pas les Palestiniens de Chirac en 1996 ! Ce déplacement de François Hollande devrait être le plus calme et le plus paisible possible. De vrais vacances pour lui à en croire ce que l’on voit de ses déplacements à la télévision française. Monsieur Maisonnave, vous pouvez boycotter autant que faire ce peut le principal média franco-israélien, vous pouvez tourner le dos à nos centaines de milliers de lecteurs, il n’en demeure pas moins que lorsqu’il sera en Israël, François Hollande n’entendra qu’une chose de ma part : Merci Monsieur le Président.
Par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
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