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lunes, 16 de septiembre de 2013

CUBA. "Terremoto" Carcasses!


Carcassés, de 41 años, participó la noche del jueves en un concierto masivo en la Tribuna Antimperialista, con la participación de numerosos artistas que reclamaban la liberación de los cuatro agentes cubanos presos en Estados Unidos. La fecha escogida marcó el 15 aniversario de la captura en Miami de 10 miembros de la Red Abispa, desmantelada en 1998.
En una jornada de exaltación patriótica y alabanzas a los agentes que cumplen largas condenas en cárceles estadounidenses, Carcassés dejó por un momento el piano para improvisar varios estribillos que resultaron verdaderos dardos contra el oficialismo.
“Queremos que regresen nuestros hermanos y queremos muchas cosas más”, cantó Carcassés en su improvisación mientras el público lo secundaba con el coro “”Quiero, acuérdate que siempre quiero”,
“Yo quiero que liberen a los cinco héroes [alusión a los cinco espías] y que liberen a María”, dijo.
El cantante pidió también “libre acceso a la información para tener yo mi propia opinión”, y “elegir al presidente por voto directo y no por otra vía”.
“Ni militantes, ni disidentes, cubanos todos con los mismos derechos y que se acabe el bloqueo, y el autobloqueo”, prosiguió.
La retransmisión era en directo y al no ser detenida a tiempo fué escuchada en toda Cuba. En la presidencia del acto se encontraban el vicepresidente primero Miguel Díaz-Canel, Mercedes López Acea, primera secretaria del Partido Comunista en La Habana, y el canciller Bruno Rodríguez Parrilla, junto a familiares de los agentes presos. 









LE MONDE. 
FRANCE:





Cuba censure le musicien Roberto Carcassés après une improvisation politique au cours d’un concert

Chef du groupe de "jazz fusion" Interactivo, le Cubain Roberto Carcassés, 41 ans, a été interdit de se produire en public par les autorités de La Havane, lors d’une réunion à l’Institut cubain de la musique. Cette interdiction frappe en fait l’ensemble du groupe, privé de son pianiste et chanteur.
La censure sanctionne une improvisation de "Robertico" Carcassés, au cours d’un concert de solidarité avec les agents secrets cubains emprisonnés aux Etats-Unis depuis quinze ans pour espionnage – ceux que la propagande officielle de Cuba appelle "les cinq héros" (même s’ils ne sont plus que quatre).
Le concert a eu lieu, le 12 septembre, sur la  "tribune anti-impérialiste", placée devant le siège de l’ancienne ambassade américaine à La Havane, devenue la "section" qui veille aux intérêts des Etats-Unis. C’est un emplacement bien connu des Cubains, qui font la queue pour demander un visa et des touristes qui fréquentent l’hôtel Nacional, tout près.
A un moment donné, Robertico Carcassés quitte le piano et s’approche du micro. Le public accompagne la chanson interprétée avec le refrain "Je veux, souviens-toi que je veux toujours". Le chanteur lance : "Nous voulons le retour de nos frères et beaucoup de choses encore." Puis Carcassés enchaîne un autre souhait : "Libre accès à l’information, pour avoir ma propre opinion." Le régime détient le monopole sur les médias et limite l’accès à Internet.
Ensuite, le chanteur ajoute : "Je veux élire le président par vote direct et non pas par une autre voie." Fidel Castro et son frère Raul Castro n'ont pas été élus au suffrage universel, lors d'un scrutin ouvert à plusieurs candidats et concurrentiel, mais par l’Assemblée nationale, elle-même issue d’une élection où les candidatures sont choisies par le Parti communiste de Cuba (parti unique).
Enfin, Robertico Carcassés conclut :  "Ni militants, ni dissidents, les Cubains ont tous les mêmes droits, la fin du blocus et de l’auto-blocus." Le musicien demande ainsi la levée de l’embargo des Etats-Unis, mais aussi la fin du verrouillage des réformes politiques par le régime de La Havane.
Le concert était retransmis en direct par la télévision cubaine. La régie n’a pas eu le temps de réagir. La séquence a donc été entendue et comprise par les téléspectateurs. D’autant plus facilement qu’elle rejoint les aspirations de nombreux Cubains. Qui n’ont tout de même pas l’habitude d’écouter des propos pareils énoncés en public par une personnalité.
"Je veux, souviens-toi que je veux toujours", répétait le refrain de la chanson, repris par les présents. Les caméras n’ont pas montré la réaction des spectateurs aux souhaits de Robertico. Mais dès le lendemain, la machine répressive s’est mise en branle. Convocation du groupe à l’Institut cubain de la musique, le 13 septembre. Dans la "novlangue" des officiels cubains, on ne dit pas interdiction ni même suspension, on décrète la "séparation" du secteur musical de Roberto Carcassés, pour un temps indéfini.
C’est la page Facebook d’Interactivo qui a annoncé la sanction, le 14 septembre. Les concerts prévus au café jazz Miramar et au café-théâtre Bertold-Brecht, à La Havane, ont été annulés. Mais le buzz sur Internet n’est pas près de s’arrêter.

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