Tribune de l’Ambassadeur publiée le 02.05.13 dans le quotidien Israel HayomTribune de l’Ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot publiée le 02.05.13 dans le quotidien Israel Hayom.
Tribune de l’Ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot publiée le 02.05.13 dans le quotidien Israel Hayom.
L’Europe est déterminée à empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire Israël ne doit pas se sentir seul. Ses partenaires américains et européens sont plus que jamais déterminés à ce que l’Iran n’accède pas à l’arme nucléaire.
S’il dispose de la capacité à développer l’arme nucléaire il fera peser une menace sur tout le Moyen-Orient, sur l’Europe et sur la sécurité internationale
Les Etats parties au Traité de non-prolifération nucléaire sont en ce moment même réunis à Genève. Le principal problème qu’ils examinent est celui du programme iranien. L’Iran continue de refuser de répondre aux questions de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Il poursuit la production, sous de faux prétextes, d’uranium enrichi et la construction du réacteur d’Arak. Si l’Iran acquiert la capacité de développer rapidement l’arme nucléaire, alors le régime de non-prolifération nucléaire sera gravement menacé..
Mais, pourquoi l’Iran, dont le programme nucléaire clandestin a été révélé il y a déjà plus de dix ans, n’a-t-il pas encore l’arme nucléaire ?
Parce que le groupe dit des « E3+3 », constitué des Américains, des Européens et de leurs partenaires russes et chinois, fait tout pour freiner ce programme. Nous avons interdit les exportations de biens et matériaux dont l’Iran a besoin, l’uranium, les aciers spéciaux, les composants et technologies nucléaires et balistiques. Nous avons intercepté les cargaisons illicites. Nous avons isolé l’Iran. Nous avons fait sanctionner le programme nucléaire iranien par le Conseil de sécurité des Nations unies. Avec les Américains, les Européens ont frappé les exportations de pétrole iranien et imposé des sanctions financières très dures.
Et pourquoi y a-t-il encore une chance pour que l’Iran n’accède pas à l’arme nucléaire, sans qu’il y ait d’intervention militaire avec les répercussions prévisibles qu’un conflit aurait dans la région ? Parce que les Six continuent à chercher une issue diplomatique à cette crise.
Donc, nous mettons tout en oeuvre, jour après jour, avec une détermination sans faille, pour que les effets combinés de la pression et du dialogue aboutissent à une décision stratégique, que seul l’Iran peut prendre, souverainement, d’abandonner définitivement toute ambition nucléaire militaire.
Mais que les choses soient claires, la France et ses partenaires européens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle : nous n’acceptons pas l’extension continue du programme nucléaire iranien ; nous ne concéderons pas diplomatiquement les activités nucléaires sensibles que l’Iran impose par la politique du fait accompli. Et nous savons que la fenêtre d’opportunité pour éviter la crise est limitée, comme cela a été dit par les ministres des Affaires étrangères du G8 réunis à Londres le 11 avril.
Alors, un mois presque après l’échec des discussions qu’ont eues les Américains, les Européens, les Russes et les Chinois avec l’Iran à Almaty, au Kazakhstan, faut-il en conclure que la voie que nous suivons n’est pas la bonne ? Non.
Le président Hollande l’a dit aux côtés du président Shimon Peres à Paris, le 7 mars, si l’Iran continue à refuser l’offre faite par les membres du Conseil de sécurité et l’Allemagne, alors il faudra renforcer encore les sanctions. La pression sur l’Iran pourra et devra encore être accrue, dans les prochains mois, à Washington, à Bruxelles, si possible en Asie voire aussi à New York.
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