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jueves, 27 de junio de 2013

La justice française condamne Philippe Karsenty. Pour la francophonie



La justice française condamne Philippe Karsenty. Guy Milliere.







Philippe Karsenty a donc été condamné à nouveau. Par la Cour d’appel de Paris. Il est censé devoir verser 7000 euros à France 2 et à Charles Enderlin. « France Télévisions et Charles Enderlin se félicitent de cette décision qui vient sanctionner une grave atteinte à un journaliste », a déclaré l’avocate de la partie adverse.
C’est avec ce genre de décisions qu’on comprend que la justice française est grande, noble, impartiale, impeccable, attentive aux faits, scrupuleuse, et sans doute la meilleure justice du monde. Je suis fier de la justice de mon pays et j’ai une confiance inébranlable en elle.
C’est avec ce genre de décision aussi qu’on comprend que France 2 est une grande chaîne de télévision, imprégnée de scrupule et d’une volonté irrépressible de rechercher la vérité, quels que soient les risques. Certaines chaînes commettent des erreurs, le reconnaissent et les rectifient. France 2 n’a pas à reconnaître d’erreurs et à les rectifier, car France 2 ne commet jamais d’erreurs. C’est à cela qu’on reconnaît une grande chaîne de télévision. D’ailleurs, toutes les chaînes de télévision française sont de grandes chaînes de télévision qui ne commettent jamais d’erreurs.
Charles Enderlin, lui, est un immense journaliste. Il est l’honneur de sa profession. Je n’oserais pas lui baiser les pieds tant j’aurais peur de salir ses chaussures. Il n’a jamais commis d’erreurs, strictement jamais. Il n’a pas produit un reportage mensonger, mais un reportage qui est la pure, l’impeccable, l’immaculée vérité.
Quiconque dirait le contraire de ce que je viens d’écrire risquerait un procès, une condamnation en justice et le mépris de France 2 et de Charles Enderlin, ce qui est bien normal.

Il faut être vil et infâme pour dire le contraire de ce que je viens d’écrire.
Et quiconque est vil et infâme risquerait de rejoindre Philippe Karsenty sur le banc d’infamie.
Puis-je oser dire que Philippe Karsenty est mon ami ? Ou est-ce que je risque la prison si je le dis ?
Mais non, voyons, Philippe Karsenty ne peut pas être mon ami : pas en France.
Clément Weil Raynal ne peut pas être mon ami non plus. D’ailleurs, le « mur des cons » n’a jamais existé. Et Mohamed al Dura est mort. Un reportage l’a dit, et c’est un reportage qui réalisé aux Etats Unis aurait mérité au moins le prix Pulitzer, voire cent prix Pulitzer, que dis-je, mille prix Pulitzer.
La justice française me dit ce qui est juste. France 2 me dit ce qui est vrai. Charles Enderlin m’informe de façon extraordinaire et mirifique.
Je ne pourrai avoir d’ami tant que le gouvernement ne m’aura pas donné la liste de ceux qui peuvent être mes amis.
Dois-je l’ajouter : je suis heureux de vivre dans un pays de liberté.
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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